Attendu depuis plus de vingt ans, le Grand Musée Égyptien (GEM) a enfin partiellement ouvert ses portes au public, situé à deux kilomètres des majestueuses pyramides de Gizeh. Bien que l’inauguration officielle n’ait pas encore été annoncée, cette première étape marque un moment clé dans l’histoire culturelle de l’Égypte, qui espère attirer les foules à travers ses trésors archéologiques.
Mercredi dernier, les visiteurs ont pu découvrir une large partie des collections du GEM, bien que le clou de l’exposition, le trésor complet de Toutankhamon, reste pour le moment hors d’accès. Le bâtiment est pourtant déjà impressionnant, tant par sa taille que par sa richesse patrimoniale. Lorsqu'il sera entièrement ouvert, le GEM, avec ses 485 000 m² et plus de 100 000 objets, deviendra le plus grand musée archéologique du monde, rassemblant la plus vaste collection d’art égyptien jamais exposée.
Toutefois, la pièce maîtresse du musée reste pour le moment inaccessible : le trésor de Toutankhamon, découvert en 1922 par l’archéologue britannique Howard Carter, est toujours conservé dans l’ancien Musée Égyptien du Caire, place Tahrir. Ce trésor légendaire, composé de 5600 artefacts, dont le célèbre masque funéraire du jeune pharaon, ne sera transféré au GEM que lorsque ce dernier sera prêt à l’accueillir. Cette collection unique, véritable joyau de l’Égypte antique, est considérée comme l’élément clé pour attirer les visiteurs du monde entier.
En effet, les autorités égyptiennes comptent beaucoup sur ce trésor pour relancer le tourisme, gravement touché par la pandémie de Covid-19 et les révolutions politiques récentes. En outre, des pourparlers sont en cours pour rapatrier au GEM d’autres chefs-d’œuvre actuellement conservés en Europe, tels que la pierre de Rosette, exposée au British Museum de Londres, et le buste de Néfertiti, actuellement à Berlin.