Le maire de Grenoble, Eric Piolle, avait déclaré en 2020, « Grenoble restituera aux populations spoliées les œuvres mal acquises pendant la colonisation. […] Macron l’a promis. Ici, on le fait. » Sa promesse a d’ailleurs été réitérée il y a quelques semaines, à l’occasion des vœux annuels. Le musée de Grenoble possède environ 25 000 œuvres, aucune d’elle n’a pour l’instant été identifiée comme ayant été spoliée. Evidemment, la plupart des œuvres d’art africain du musée a été acquise lors de la période coloniale. Cependant, comme le précise Joëlle Vaissiere, « cela ne veut pas dire qu'il y a systématiquement spoliation. La particularité du musée de Grenoble, c'est que l'on a beaucoup d'objets dits "au goût du colon" – notamment les masques et statuettes de la collection africaine –, c'est-à-dire des objets qui ont été créés dans le but d'être vendus aux Européens. »
La restitution des œuvres spoliées est un élément important du programme d’Eric Piolle, pour qui le rapport Savoy-Sarr « a été un accélérateur de sa réflexion et de la réflexion collective sur le sujet ; c'est bien ça qui a donné l'élan ».
Affaire à suivre.