Mati Diop, cinéaste franco-sénégalaise, a marqué les esprits avec le film "Dahomey", couronné de l’Ours d’or à la Berlinale. Ce documentaire, aux accents de fiction fantastique, est né des déclarations d’Emmanuel Macron en novembre 2017, visant la restitution du patrimoine africain détenu en Europe.
"Dahomey", qui sera présenté au Cinéma du réel à Paris et sortira en salle le 25 septembre, suit le retour de vingt-six œuvres béninoises du Musée du Quai-Branly de Paris à Cotonou, au Bénin. Ce voyage explore les enjeux postcoloniaux et culturels de la restitution.
L’une des projections marquantes du film a eu lieu à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, touchant profondément les étudiants présents. Lors de cette projection, certains étudiants découvraient pour la première fois le récit des œuvres pillées lors de l’expédition punitive de 1892.
Mati Diop insiste sur l’importance pour les artistes et intellectuels d’initier des démarches de restitution culturelle. Le film soulève des questions essentielles, notamment sur l’importance de redonner vie aux œuvres spoliées. Après sa projection au Sénégal, "Dahomey" est à l'affiche au Bénin, et Mati Diop prévoit de présenter le film dans d’autres universités africaines afin d’éveiller les consciences et encourager le débat sur la restitution culturelle.