Du 3 au 23 décembre 2024, la galerie Art-Z, lieu emblématique de l’art contemporain africain à Paris, présente l’exposition « 20 jours / 20 artistes », un panorama de la création africaine et afro-descendante.
L’exposition réunit des artistes venus de différents horizons, chacun apportant une perspective unique. Parmi eux, Harouna Ouédraogo, peintre burkinabé, nous plonge dans un univers expressionniste où abstraction et figuration se croisent pour révéler des tourments intérieurs. À ses côtés, le Sénégalais Soly Cissé surprend par son approche audacieuse, mêlant peinture, sculpture, photographie et vidéo pour explorer les frontières de l’art contemporain.
L’artiste ivoirien Mounou Désiré Koffi, avec ses créations en claviers de téléphones recyclés, alerte sur l’impact écologique des nouvelles technologies, tandis que Marcel Kpoho, sculpteur béninois, s’inspire des racines vaudou pour interroger l’identité humaine.
Certaines œuvres résonnent comme des récits historiques. Bruce Clarke, artiste et photographe, explore des thématiques comme l’Apartheid et le génocide rwandais, invitant à une réflexion sur la mémoire collective. Les photographies intemporelles de Malick Sidibé, « l’œil de Bamako », et les portraits poétiques de Boubacar Touré Mandémory magnifient les récits individuels et sociaux d’une Afrique vibrante.
L’exposition rend également hommage à des figures marquantes disparues, comme Ndoye Douts, peintre sénégalais connu pour sa représentation saisissante des paysages urbains, et Malick Sidibé, dont l’œuvre reste une pierre angulaire de la photographie africaine.
Mouhamadou Diop, photographe et vidéaste sénégalais, fascine par ses « murs bavards », tandis que Evans Mbugua, artiste kényan basé à Paris, illumine ses portraits de couleurs éclatantes et de motifs géométriques évoquant la transparence et la lumière.
DOFF, artiste tchadien, interpelle avec ses sculptures issues de matériaux recyclés, dénonçant les ravages des conflits armés et de la pollution. De son côté, la photographe autodidacte française Marina Burnel capte avec sensibilité la vie quotidienne en Jamaïque, mettant en lumière la beauté cachée des instants simples.