La pandémie du coronavirus entraîne des difficultés dans de nombreux domaines d’activités. Le secteur artistique n’est pas épargné. En effet, comme nous l’évoquions dans d’autres articles, de nombreuses galeries ont été contraintes de fermer leurs portes, les évènements de masse ont été annulés, ainsi que les grands festivals, les biennales et colloques. Ce « lock-down » généralisé empêche donc les artistes d’exposer, de monter sur scène et de voyager. Certains d’entre eux soulignent les difficultés grandissantes durant cette période. En effet, les industries culturelles africaines sont quelque peu instables et le soutien du gouvernement n’est pas toujours de mise. Le statut d’artiste n’est pas reconnu dans de nombreux pays. Manque d’infrastructures, de formations, de reconnaissance de la part du gouvernement et de budget accordé au secteur culturel sont diverses raisons de l’actuelle précarité de l’artiste africain. Toutefois, soulignons que les grands noms du métier ont moins à s’inquiéter que les artistes émergents, confinés dans leur ville natale ou village, loin du cœur de l’action. Dans ce contexte, les artistes déplorent le peu d’aide gouvernementale. Dès lors, la plupart des subsides proviennent de l’international ou d’organismes locaux, bénéficiant déjà de peu de revenus. La crise sanitaire entraînera-t-elle des changements et des prises de conscience dans les modes de fonctionnement du secteur culturel en Afrique ?
Source photo : sceneweb.fr