Source : connaissancedesarts.com
Le 4 novembre dernier, le Sénat a voté le projet de loi visant à la restitution des objets d’art non-européens. Cet évènement fait écho au discours du président français, Emmanuel Macron, en 2017 à Ouagadougou, qui promettait la restitution de nombreuses pièces à l’Afrique, et ce d’ici cinq ans. Par ailleurs, les Sénateurs ont demandé la création d’une instance consultative, composée de scientifiques et d’historiens de l’art, dans le but de réfléchir à la restitution et à la circulation des biens culturels.
Le projet de loi voté ce 4 novembre concerne 27 objets. Il s’agit tout d’abord de 26 pièces du « Trésor de Béhanzin », exposées au musée du quai Branly-Jacques Chirac et pillées au Palais d’Abomey au XIXème siècle. Ensuite, la restitution d’une épée du musée de l’Armée, exposée au musée des civilisations noires de Dakar, est également examinée. Les restitutions n’ont pour l’instant pas abouties étant donné le principe d’inaliénabilité qui entoure les collections. Il est donc essentiel de modifier les textes juridiques mais également de rédiger une loi individuelle pour chaque pièce restituée. Toutefois, le Sénat a souligné la nécessité de prévenir les « demandes abusives », notamment réclamées dans le rapport Sarr-Savoy, publié en 2018, à la demande d’Emmanuel Macron.