Une statue de coq en bronze datant du siècle dernier a été rendue à l’actuel Nigéria par l’Université de Cambridge. L’œuvre aurait été pillée durant l’époque coloniale, en 1897, à la Cour du Bénin. La statue n’était plus accessible au public depuis 2016, lorsque des étudiants de l’Université l’ont accusée de faire le récit de la colonisation.
Ce geste s’inscrit dans la volonté de restitution des œuvres d’art africaines, dont le débat a débuté lors du discours du président français Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017. Par la suite, E. Macron a commandé à deux experts, Felwin Sarr et Bénédicte Savoy, un rapport concernant cette restitution. La thèse a fait état de la situation : plus de 90 pourcents du patrimoine africain se trouverait hors du continent, principalement dans des musées européens. La question a lancé un débat virulent sur la scène médiatique. Par ailleurs, à la suite de cette annonce, Le Congo, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont réclamé le rapatriement de leurs biens.