Dans le cadre du Monde Festival 2019, créé par le journal Le Monde, du 4 au 6 octobre, différents débats et rencontres ont été organisés à Paris, sous le thème « Imagine ».
Le 5 octobre 2019, un débat a pris place autour de la restitution des œuvres, proposée par Emmanuel Macron durant son discours à Ouagadougou en novembre 2017. La journaliste et responsable du Monde Afrique, Maryline Baumard, a interrogé 4 experts à ce sujet. Trois d’entre eux sont pour une restitution rapide et définitive des œuvres africaines. Marie-Céline Zinsou, historienne, entrepreneuse et créatrice de la fondation Zinsou, Samuel Sidibé, directeur du musée national du Mali et un galeriste belge. Un des intervenants, Didier Rykner, journaliste et historien, conseille, quant à lui, une circulation des œuvres plutôt qu’une restitution définitive.
Un des grands thèmes abordés : l’accès à la culture pour les citoyens africains. E. Macron avait souligné, durant son discours à Ouagadougou, qu'une grande partie du patrimoine africain se trouve hors du continent, ce qui empêcherait les citoyens d’accéder à leur propre culture. Cependant, il n’existe encore que très peu de structures capables d’accueillir de telles collections en Afrique. En outre, la question de l’inaliénabilité des œuvres des collections nationales pose un problème : il faudrait poser un cadre juridique très précis autour de cette restitution.
Quoiqu’il en soit, il est incontestable que le débat continue de défrayer la chronique.
Samuel Sidibé / Source : mali-express.com
Musée National Bamako
Didier Rykner / Source : lemonde.fr