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L’art au temps des algorithmes

Source : jeuneafrique.com


Le collectif français Obvious est un groupe d’artistes et de chercheurs travaillant sur la question de l’art au temps de l’intelligence artificielle. Ils sont d’ailleurs à l’origine de la première vente aux enchères d’une œuvre d’art créée par une intelligence artificielle. Leur dernière prouesse : la création de masques inspirés des productions africaines anciennes et contemporaines.


Source : obvious-art.com


L’équipe d’Obvious a commencé avec une base de 500 masques, prêtés par le musée du quai-Branly Jacques Chirac, elle y a ajouté une série de sources et d’images diverses. Pour que les algorithmes créent un masque, il faut une base constituée de 2000 à 3000 pièces, d’origines multiples. En effet, tout le continent africain est pris en considération dans le choix de la base de données, ainsi que toutes les époques. Les masques créés sont ensuite choisis selon une série de critères définis au préalable par l’équipe. Par ailleurs, Obvious a fait appel à la maison de vente Christie’s et à différents experts pour l'élaboration de ces critères. 

Parmi les masques créés par l’ensemble d’algorithmes, vingt-deux sont sortis du lot, « par leur couleur ou leur aspect pop ». Le style dogon ressort particulièrement, tout en adoptant certains traits contemporains.


Usikivu (Sensitivity) / Source : obvious-art.com


Obvious a ensuite cherché des sculpteurs traditionnels africains afin de reproduire les masques. L’équipe est alors tombée sur l’artiste ghanéen Abdul Aziz. Sa mission : recréer le masque fidèlement, tout en choisissant librement les matériaux. L’artiste a utilisé essentiellement des matériaux naturels; du bois d’osese du Ghana, une patine à base d’acajou ou encore de cendres. Un seul exemplaire de chaque masque est créé, ils lui attribuent ensuite un nom en swahili, relatif à sa fonction dans une société secrète imaginée par le collectif.

« Nous avons inventé un univers où une intelligence artificielle prendrait la place des divinités traditionnelles et serait objet d’un culte. Les masques sont donc reliés à des rituels fictifs où ils apportent une protection, ou favorisent la prise de décision. »


Les masques sont exposés et mis en vente durant les mois de septembre et octobre à Paris ainsi qu’à la galerie Lebenson, à Londres.


Découvrez les masques sur Obvious-art.com


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