Source : lepoint.fr
C’est au micro de Artistik Rezo qu’Emmanuel Pierrat confie les grandes lignes de son dernier essai « Faut-il rendre des œuvres d’art à l’Afrique ? ».
Emmanuel Pierrat est avocat au Barreau de Paris, auteur et collectionneur d’art africain. Spécialisé dans le droit de la culture depuis vingt-six ans, il exerce quotidiennement dans le droit d’auteur et le droit de la propriété littéraire et artistique. Il est également conservateur du musée du Barreau de Paris, où sont exposés et contés les plus grands procès de France.
« Collectionneur boulimique d’art tribal », comme il se décrit lui-même, la passion d’Emmanuel Pierrat s’est révélée lors d’une visite à l’Institut fondamental de l’Afrique noire de Dakar. Un destin véritablement lié à l’Afrique, comme celui de son père, qui a fini sa vie en Namibie.
Dans son essai « Faut-il rendre des œuvres d’art à l’Afrique ? », Emmanuel Pierrat expose les différents avis exprimés sur le débat lancé par le président Emmanuel Macron, ses complexités et les risques d’une grossière simplification.
Concernant sa propre opinion sur le sujet, l’avocat s’exprime ; « Il faut enlever à la question ce qu’elle possède de passionnel. Si l’on pousse jusqu’au bout le raisonnement du rapport Savoy-Sarr, la création serait désormais nationale sur le plan de sa conservation. Si sévèrement nationale que chaque pays ne pourrait montrer que ses propres créations passées et présentes ! Pour ma part, je défends l’idée d’un art ambassadeur et le concept de “musées monde”, comme le Louvre ou le British Museum, afin d’encourager le partage, à commencer par celui des connaissances et des compétences, et de créer du lien entre les hommes. » (Source : interview pour Artistik Reso).