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A partir du 13 juin et jusqu’au 28 septembre 2019, In Camera, galerie d’art contemporain dans le 7ème arrondissement de Paris, accueille les œuvres du photographe français Philippe Bordas. Dans un projet entamé en 1988 et intitulé « L’Afrique héroïque », l’artiste immortalise différents aspects de l’Afrique durant un voyage de 15 ans sur le continent.
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L’exposition en cours est une ode à l’Empire Mossi et ses cavaliers. La principale ethnie du Burkina Fasso, qui s’est éteinte lors de la colonisation française en 1896, renaît via la jeunesse burkinabé. Des quinzaines de clichés en argentique couleurs (technique de photographie), pris entre 2011 et 2014, mettent en scène des descendants de cavaliers et d’amazones mossis, montés sur leurs chevaux, se baladant dans les rues de la capitale du Burkina Fasso. En effet, à Ouagadougou, il est de coutume de croiser de jeunes cavaliers, le cheval étant l’emblème du pays et un moyen de transport encore très répandu. La cavalerie constitue aujourd’hui une fonction sociale mais également économique : les cavaliers sont demandés lors des mariages, diverses festivités et même par les quelques touristes.
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Le nom du fondateur mossi, Ouedraogo, signifie « cheval mâle ». La cavalerie du Roi, Mogho Naaba, constituée de plus de 10 000 chevaux, était extrêmement importante dans le pays, jusqu’à l’éradication de l’ethnie par les colonies françaises. Elle a alors vu à nouveau le jour lorsque des chercheurs burkinabés et des familles de cavaliers s’y sont intéressés, afin de recréer les habits traditionnels et remettre au goût du jour d’anciennes traditions.
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Des clichés intemporels à admirer au 21, rue las Cases à Paris. Exposition gratuite.