Source : afrique.lalibre.be
En comparaison avec la situation dramatique que connaissent certains pays européens, l’Afrique est restée, jusqu’à présent, plus ou moins épargnée par le coronavirus. En effet, peu de pays africains étaient touchées. Néanmoins, en date du 20 mars 2020, 769 cas ont été recensés, dont 455 en Afrique subsaharienne, ce qui représente 0,3% des cas dans le monde. L’Afrique du Sud est désormais la zone la plus touchée du continent avec 150 cas. Malheureusement, la situation s’aggrave ces derniers jours, le nombre de pays touchés passant de cinq à trente.
L’OMS n’explique pas que l’Afrique, comme l’Amérique du Sud, soient moins touchées que le reste du monde. Des raisons climatiques (humidité, chaleur) pourraient en être les causes mais rien n’a, à ce jour, été vérifié. On redoute néanmoins une hausse du taux d’infection durant la période hivernale qui débutera bientôt dans les pays du Sud.
Les relations économiques qu’entretiennent l’Afrique et la Chine laissaient présager une contamination assez rapide du continent africain. Les premiers cas ont pourtant été détectés à la suite de l’arrivée de voyageurs venus d’Europe, désormais le véritable épicentre du virus.
La priorité est, à ce jour, de contenir et prévenir l’épidémie. A cet effet, certains pays africains ferment leurs frontières et mettent en quarantaine les voyageurs ou les premiers cas.
Cependant, l’OMS fait part de certaines inquiétudes. Telles que la question de la disponibilité des kits de dépistage, les conditions socio-économiques de nombreuses zones qui rendent la distanciation sociale difficile, le manque d’accès à l’eau courante, au savon, le manque de personnel et de dispositifs médicaux… Face à ces problèmes, les systèmes de santé doivent s’adapter. Comment ? En mettant à disposition des gels hydroalcooliques, des masques et des savons, que ce soit dans les infrastructures médicales ou dans les foyers. Il sera également question d’adapter les infrastructures existantes, d’importer certaines technologies… Notons les premiers progrès accomplis ; début février, seuls deux laboratoires scientifiques étaient capables de détecter le virus, l’un en Afrique du Sud et l’autre au Sénégal. A ce jour, quarante pays le peuvent. En outre, des formations médicales sont données à Dakar et à Brazzaville. Concernant les traitements, l’efficacité de la chloroquine, un antipaludéen, n’a pas encore été prouvée.
Certains pays, tel que le Burundi, ne recensent encore aucun cas, il sera donc primordial d’élaborer des dispositifs capables de prévenir l’épidémie.
L’expérience du continent africain pourrait, tristement, être bénéfique dans ce contexte de crise sanitaire. En effet, l’Afrique a déjà connu plusieurs épidémies graves (Ebola, la grippe, la rougeole…).
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