Le docteur Élisabeth Carniel, directrice du Centre Pasteur du Cameroun, développe ses hypothèses sur la lente progression du virus en Afrique, à l’antenne de Ouest France.
Source : information.tv5monde.com
Le premier cas de Covid-19 sur le continent africain a été recensé le 14 février 2020 en Égypte. De nombreux spécialistes avaient prédit des bilans catastrophiques et préconisaient aux autorités africaines de prendre des mesures radicales. En effet, le système de santé africain semblerait plus faible qu’en Europe. Toutefois, on observe une progression du virus bien plus lente en Afrique qu’ailleurs. Dès lors, comment expliquer que l’Afrique connaisse une pandémie moins dramatique ? Différentes hypothèses sont envisageables, selon le docteur Élisabeth Carniel.
Tout d’abord, l’âge moyen de la population est de 19 ans en Afrique, contre 40 ans en Europe. Les spécialistes ont observé que les formes graves du virus se développent davantage chez les personnes plus âgées. En outre, la forme asymptomatique est la plus présente chez les jeunes et la moins contagieuse.
Par ailleurs, le climat peut constituer une variable. En effet, pour la grippe, on observe un pic en hiver, tandis que la maladie ralentit en été. Le climat chaud de l’Afrique pourrait donc ralentir la transmission du virus.
Enfin, le docteur Élisabeth Carniel rappelle que la population africaine a fait face à de nombreuses épidémies et autres virus. Ainsi, il semble raisonnable d’imaginer que leur système immunitaire soit plus coriace face au coronavirus.
Rappelons le bilan de ce 15 mai en Afrique ; 53 pays sur 54 sont touchés par le virus, 2559 personnes sont décédées, 75 530 cas ont été recensés ainsi que 27 227 guérisons.