Ces douze derniers mois, l’Unesco a été interpellée par de nombreuses victimes d’arnaques d’œuvres d’art africain. En effet, certaines œuvres sont mises en vente avec un certificat de l’Unesco; statuettes ou masques de collections privées en Afrique, en Europe, ou même en Inde… Une trentaine de plaintes ont été portées à l’encontre des faussaires; il s’agirait d’un détournement intégral d’un million d’euros. Les suspects ont non seulement utilisé l’image de l’Unesco mais également l’identité de certains de ses membres pour appuyer les ventes. Ainsi, l’Unesco rappelle que l’organisation n’intervient jamais dans la vente des œuvres; elle n’est ni l’intermédiaire ni le certificateur.
«L’Unesco appelle à la plus grande vigilance après avoir été saisie de nombreux signalements d’escroquerie et de trafic illicite de biens culturels en provenance d’Afrique, réalisés sous le couvert de faux documents, en vertu desquels l’Unesco autoriserait ce commerce et certifierait même la valeur de collections»
«Le trafic illicite des biens culturels est un fléau mondial, lucratif, le plus souvent lié aux autres filières du crime organisé, y compris le financement du terrorisme. Il affecte toutes les régions du monde, notamment l’Afrique. Ces malversations constituent une atteinte à la culture » précise Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.