Cet été a lieu, au Palais des beaux-arts de Bruxelles, IncarNations, une
exposition exceptionnelle retraçant l’histoire coloniale et célébrant
la culture africaine, organisée par l’artiste sud africain Kendell Geers
et le collectionneur et homme d’affaire congolais Sindika Dokolo.
Les
cartes, photos, vidéos, tissus, masques et autres statues constituent
les principaux narrateurs de ce nouveau récit africain. Le maître-mot de
cette exposition est « incarner l’autre », se regarder, une
introspection qui débute par la rencontre, aux portes de l’exposition,
avec un nkisi orné d’un miroir. Comme le précise Kendell Geers, « Les
miroirs présents sur ce nkisi et dans l’exposition vous pousseront à
vous regarder vous-même, à comprendre dans quelle mesure les
interprétations de ce que l’on observe sont issues de notre éducation et
de notre culture ».
Dans cette exposition, l’art africain se veut comme une pratique philosophique vivante, les œuvres, classiques ou contemporaines, semblent animées d’une certaine spiritualité. Particularité propre à l’art africain, que Sindika Dokolo commente avec émotion : « Ce qui me touche, c’est que quand vous regardez une œuvre africaine, elle vous regarde en retour, droit dans les yeux, jusqu’au plus profond de votre âme. ». Ce sont quelques cent cinquante œuvres exposées qui redéfinissent et célèbrent la riche culture africaine.
L’exposition est notamment inspirée des idées du poète, écrivain et homme d’état sénégalais Leopold Sedar Senghor et du philosophe Souleymane Bachir Diagne, elle aborde différents thèmes tels que la colonisation, la place de la femme, le rapport à l’art ou encore la politique.
Le rendez-vous est fixé du 28 juin au 6 octobre 2019, rue Ravenstein, 23 à Bruxelles.