C’est en 2017 que le président français, Emmanuel Macron, a promis une restitution plus ou moins immédiate d’œuvres africaines actuellement détenues par des musées européens. Parmi les pays africains concernés : le Bénin. Emmanuel Macron, souhaite renvoyer 26 objets exposés pour l’instant au musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris. Ces œuvres, issues de butins de guerre et rapportées en France par le général Dodds en 1898, appartenaient à un royaume aujourd’hui disparu : celui d’Abomay, à l’époque capitale du Dahomay, l’actuel Bénin.
Le royaume d’Abomay ayant cessé d’exister, le premier obstacle à une restitution immédiate serait les contestations territoriales. Ensuite, les autorités béninoises estiment ne pas disposer de musées et locaux adéquats pour accueillir ces œuvres dans des conditions optimales. En effet, José Pliya, directeur général de l'Agence béninoise de promotions des patrimoines et de développement du Tourisme, explique à RFI Afrique que « la dimension immédiate entraîne une accélération du processus de développement des musées africains ». Il souhaite, comme les autorités béninoises, que les œuvres soient reçues dans les meilleures conditions et exposées comme elles l’étaient au musée du quai Branly. La réception des œuvres ne devrait donc pas se concrétiser avant l’inauguration du musée d’Abomay, prévue pour octobre 2021. Par ailleurs, des formations sont organisées pour assurer au futur musée un personnel qualifié.
José Pliya ajoute que la restitution des œuvres concerne uniquement les butins coloniaux. Les galeristes et autres marchands d’art n’auraient donc aucune inquiétude à avoir concernant leur commerce.